Thor : Ragnarok

Nationalité américain

 

Privé de son puissant marteau, Thor est retenu prisonnier sur une lointaine planète aux confins de l’univers. Pour sauver Asgard, il va devoir lutter contre le temps afin d’empêcher l’impitoyable Hela d’accomplir le Ragnarök – la destruction de son monde et la fin de la civilisation asgardienne. Mais pour y parvenir, il va d’abord devoir mener un combat titanesque de gladiateurs contre celui qui était autrefois son allié au sein des Avengers : l’incroyable Hulk…

S’il multiplie les situations dramatiques, Taika Waititi a mis l’accent sur l’humour en offrant à Chris Hemsworth l’occasion de montrer son sens de l’autodérision. Le cinéaste est aussi à l’aise pour diriger des scènes d’action à couper le souffle. Apparitions bien senties des autres membres de la galaxie Marvel, humour très second degré qui fait mouche et scènes d’action rondement menées font de cet opus un pur divertissement à ne pas bouder.

Si Captain America – et Iron Man dans une moindre mesure – ont réussi à clairement se détacher dans l’immense univers cinématique de Marvel, Thor est souvent synonyme de mouton noir, considéré comme trop classique, et qualitativement en deçà des standards de la Maison des Idées.

Mais après deux épisodes solo et deux Avengers, Marvel dynamite complètement les fondations d’un personnage souvent ridicule et manquant d’envergure. Quoi de mieux pour cela que de s’inspirer clairement de l’un des gros succès Marvel de ces dernières années : Les Gardiens de la Galaxie ? Car dans Thor : Ragnarok, notre ami aux cheveux longs (en tout cas il fut un temps), est envoyé de force vers une autre galaxie après avoir vu son célèbre marteau détruit, alors qu’Hela, la déesse de la mort, tente de s’approprier Asgard, en attendant de détruire toute la galaxie.

C’est justement cette nouvelle galaxie qui nous intéresse – et plus particulièrement le monde de Sakaar – où règne un puissant maître qui organise des combats de gladiateurs. Thor y sera d’ailleurs cordialement invité (ou si vous préférez, obligé), et y retrouvera son pote Avenger, Hulk / Bruce Banner. Le monde que nous fait alors découvrir Taika Waititi, le réalisateur, se veut pop, coloré, un brin rétro, notamment lorsque les tirs de lasers volent et la musique retentit. A vous aussi, ça vous rappelle l’ambiance des Gardiens ? C’est normal : l’hommage est tellement appuyé qu’il frise parfois carrément le plagiat.
Mais là où les vannes des Gardiens de la Galaxie 2 étaient parfois trop appuyées, celles de Thor : Ragnarok le sont moins, et sont souvent bien amenées. Sans être hilarantes, on passe un bon moment avec de l’humour largement au-dessus de la ceinture. Le duo Thor / Hulk est au centre de cette humour, et ça fonctionne, notamment quand il s’agit de faire parler le géant vert, qui est loin d’être aussi bête qu’il en à l’air. Et même lorsque Hulk redevient Bruce Banner, les dialogues fusent, bien aidés par le jeu de Mark Ruffalo qui confirme qu’il mérite vraiment un film solo.