The Passenger

Comme tous les jours après son travail, Michael MacCauley (Liam Neeson) prend le train de banlieue qui le ramène chez lui. Mais aujourd’hui, son trajet quotidien va prendre une toute autre tournure. Après avoir reçu l’appel d’un mystérieux inconnu, il est forcé d’identifier un passager caché dans le train, avant le dernier arrêt. Alors qu’il se bat contre la montre pour résoudre cette énigme, il se retrouve pris dans un terrible engrenage. Une conspiration qui devient une question de vie ou de mort, pour lui ainsi que pour tous les autres passagers !

Une routine qui déraille, un étrange marché et un inconnu à trouver dans un train : le nouveau film de Jaume Collet-Serra est un passionnant jeu de dupes. Liam Neeson y est comme à son habitude excellent en daddy next door au potentiel de lion.

 

Réalisateur espagnol à l’oeuvre sous-estimée, Jaume Collet-Serra sort avec The Passenger son huitième long-métrage. Un tranquille père de famille (Liam Neeson) y prend comme chaque soir le train ralliant le centre de New-York à sa banlieue nord en passant par Manhattan et Le Bronx. Ce jour-là, une jolie inconnue vient s’asseoir à ses côtés et commence à flirter avec lui. Mais la prétendue drague s’évanouit vite et fait dérailler la douce routine vers l’imprévisible. Elle l’accule à accepter un étrange marché. En échange d’une importante somme d’argent, il doit identifier un passager mystère qui se cache dans le train avant que ce dernier ne rallie son terminus, et sans savoir ce qui arrivera ensuite à ce passager.

Des films et des jeux

Avec ce thriller psychologique, Jaume Collet-Serra prouve la cohérence de son oeuvre faite de films-jeux. Sa première réalisation, l’horrifique La Maison de Cire (2005), s’appuyait sur un détraqué désirant étendre l’aspect cireux de ses poupées aux vivants. Le rapport avec le jeu du footbalistique Goal 2 : La Consécration (2007), se passe d’explications tandis qu’Esther (2009), son troisième film, puisait son épouvante d’une petite fille inquiétant son entourage de part son incapacité à jouer avec les autres enfants. Vient ensuite une salve de trois films avec Liam Neeson, Sans Identité (2011), Non-Stop (2014) et Run All Night (2015), répondant tous à une logique d’énigme à résoudre en un temps imparti ; respectivement, récupérer son identité volée avant de la perdre complètement, sauver les passagers d’un avion avant qu’ils ne soient tous mystérieusement assassinés et renouer avec son fils avec que celui-ci ne se fasse descendre par un caïd du crime organisé. Dans son dernier en date, le très angoissant et sensuel, Instinct de survie (2016), Blake Lively cherchait désespérément la meilleure tactique pour échapper au requin qui assiégeait le caillou de fortune sur lequel elle tentait de survivre malgré sa jambe lacérée une première fois par le squale. L’objectif de ses personnages dupés et/ou malchanceux est à chaque fois le même, détruire le maître du jeu.