Solo: A Star Wars Story

Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

Les pires rumeurs ont circulé au sujet de « Solo », le deuxième spin-off de la saga « Star Wars » après le très sombre « Rogue One », fin 2016. Dès le tournage, marqué par le départ surprise des réalisateurs Chris Lord et Phil Miller, remplacés par le vétéran Ron Howard, les mauvaises langues assuraient qu’un coach avait du être engagé pour recadrer Alden Ehrenreich, le comédien choisi pour raconter la jeunesse du personnage incarné dans la première trilogie par Harrison Ford. Si c’est le cas, il a bien travaillé…  Car dès les premières minutes du film, le Californien révélé voilà dix ans par Coppola dans « Tetro » balaie tous les doutes. Sans chercher l’imitation parfaite, il emprunte à son illustre prédécesseur ses sourires en coin, ses poses de beau gosse et son débit nonchalant. Mais dans une version plus sensible, voire naïve.

Au début du film, Han survit dans l’enfer mécanique de la planète Corellia, placée sous la coupe de la mystérieuse Lady Proxima. Prêt à tout pour les beaux yeux de la belle Qi’ra (Emilia Clarke de « Game of Thrones »), il a monté une arnaque qui va leur permettre de s’échapper avec le pactole. Mais dans sa fuite, le couple est séparé. La jeune femme reste sur Corellia tandis que son compagnon rejoint l’école de pilotage de l’Empire.

Viré pour insubordination, on retrouve Han trois ans plus tard sur le champ de bataille où il fait la rencontre de Tobias Beckett (Woody Harrelson), un escroc à la petite semaine, et de Val (Thandie Newton), sa girlfriend. Mais aussi d’un certain Chewbacca (Joona Suatomo), vous savez ce géant poilu qui va devenir son meilleur pote pour la vie. Avec eux, il compte bien échafauder un plan pour retrouver sa belle…

Là où l’excellent « Rogue One » de Gareth Edwards s’inspirait des grands films de guerre d’autrefois, très premier degré du début à la fin, « Solo » se la joue gangster-movie monté sur ressort,  un pur shoot d’adrénaline alternant petites trahisons galactiques et grandes scènes d’action spectaculaires. C’est mené tambour-battant, dans un mélange de décors numériques et naturels de toute beauté. Et les acteurs s’amusent comme des petits fous.

L’intrigue imaginée par Lawrence Kasdan (« L’Empire contre-attaque », « Le Retour du Jedi ») et son fils Jake se double d’un récit initiatique afin d’éclairer la psychologie du brigand charismatique que va devenir Han dans les films de notre enfance. Comme « Rogue One », par contre, « Solo » multiplie les références astucieuses à la première trilogie, jusqu’à cette apparition qui va faire rougir les fans hardcore. Mais chut, on n’en dira pas plus.