Mon Garçon

Genre Thriller
Nationalité français

 

Passionné par son métier, Julien voyage énormément à l’étranger. Ce manque de présence a fait exploser son couple quelques années auparavant. Lors d’une escale en France, il découvre sur son répondeur un message de son ex femme en larmes : leur petit garçon de sept ans a disparu lors d’un bivouac en montagne avec sa classe. Julien se précipite à sa recherche et rien ne pourra l’arrêter.

Un thriller implacable que l’on suit sous tension. Avec Guillaume Canet, épatant. l en est un qui crève l’écran. Guillaume Canet, méconnaissable, métamorphosé, amputé de ses tics, trucs et grimaces maniéristes, enfin autorisé à ne pas se regarder jouer. À vif, sans artifice. Qui l’eût cru ?

C’est une expérience singulière qu’a connue Guillaume Canet dans «Mon garçon», le nouveau film de Christian Carion («Joyeux Noël») présenté mercredi soir. L’histoire se passe en novembre 2016. Julien (Guillaume Canet), géologue et papa de Mathis, 7 ans, est si souvent en voyage que sa femme Marie (Mélanie Laurent) l’a quitté pour se réinstaller avec Grégoire (l’humoriste Olivier de Benoist, formidable dans ce changement de registre). Mais Marie laisse un message à Julien. Envoyé en séjour de neige, Mathis est porté disparu. Ce scénario, Canet n’en connaissait que les grandes lignes. Mais aucun plan de tournage, aucun détail. Il s’est laissé entraîner en terre inconnue, ce qui nécessitait une capacité d’adaptation immédiate. Le cinéaste, raconte l’acteur, lui a fixé rendez-vous gare de Lyon, préparé une valise et confié un téléphone portable.

Le résultat débouche sur un film d’une rare intensité dans la mesure où ce que vit Canet, sous constante haute tension, le spectateur l’éprouve forcément avec lui. Poursuivi par une caméra fébrile, engagée au coeur de l’action, «Mon garçon» est un film bien écrit, imprimé sur pellicule ultrasensible et qui enfourche au fur et à mesure les codes du thriller. Avec cette nuance que nous sommes ici comme dans une forge : le fer du suspense est battu à chaud. Chapeau.