Jigsaw

Nationalités américain, canadien

 

Après une série de meurtres qui ressemblent étrangement à ceux de Jigsaw, le tueur au puzzle, la police se lance à la poursuite d’un homme mort depuis plus de dix ans. Un nouveau jeu vient de commencer… John Kramer est-il revenu d’entre les morts pour rappeler au monde qu’il faut sans cesse célébrer la vie, ou bien s’agit-il d’un piège tendu par un assassin qui poursuit d’autres ambitions ?

Sept ans après le dernier volet, la saga de films d’horreur « Saw » revient sur les écrans, toujours avec les mêmes recettes gores qui tachent.

Après avoir constitué un nouveau sommet dans l’horreur avec son tout premier film, en 2004, la saga « Saw » s’est ensuite rapidement enlisée dans la routine. Trop de suites en trop peu de temps (une par an jusqu’en 2010), dont le seul point commun était un scénario de moins en moins imaginatif, couplé à une surenchère dans les effets gores. A tel point que le 7e volet — judicieusement intitulé « Saw 3D : Chapitre final » plutôt que « Saw 7 », même si nous avions eu droit à « Saw 6 » –, d’abord interdit aux moins de 16 ans, avait été finalement prohibé aux moins de 18 ans en France après la plainte d’une association.

Ce huitième épisode, qui ne pâtit d’aucune interdiction, non montré à la presse et que nous avons donc visionné jeudi en salle, tente de ressusciter la saga en ramenant au premier plan le méchant emblématique de la saga, Jigsaw. Le tueur, au sadisme sans limites a pourtant été déclaré mort et enterré depuis dix ans quand commence cette nouvelle histoire.

Néanmoins, l’hécatombe recommence, et les pièges particulièrement machiavéliques tendus aux victimes sont revendiqués par le présumé défunt, dont la voix est authentifiée et le sang retrouvé. Serait-il, contre toute attente, toujours vivant, ou a-t-il trouvé un nouvel apôtre de la souffrance qui marche dans ses pas ?

L’intérêt du film réside bien entendu dans cette énigme, plus que dans la longue liste de personnages qui perdent la vie découpés en morceaux, fusillés, empoisonnés à l’acide ou tranchés au laser, entre autres joyeusetés. Les meurtres sont cependant suffisamment variés pour que l’on ne s’ennuie pas, le film ayant lui aussi apparemment fait l’objet d’un certain charcutage au montage, vu la soudaine accélération de l’action vers la fin.